Géométrie du
déplacement
« Géométrie de déplacement » est un diptyque composé de deux œuvres distinctes, « Zone d’incertitude » et « La migration forcée n’est pas volontaire », qui explorent de manière abstraite et conceptuelle le phénomène du conflit migratoire. Ces peintures, réalisées en acrylique sur toile, utilisent des formes géométriques et des couleurs complémentaires pour représenter le déplacement forcé interne et transfrontalier en Colombie.

Zone d’incertitude
Acrylique sur toile
60×80 cm
2023
Cette représentation visuelle explore le thème du conflit migratoire colombien. Cette œuvre se compose de deux éléments principaux : deux cercles superposés et des bateaux triangulaires, chacun ayant une signification spécifique.
Les deux cercles superposés, chacun d’une couleur opposée et complémentaire à l’autre, symbolisent deux mondes en conflit. Ces cercles représentent les réalités opposées auxquelles font face les personnes touchées par le conflit migratoire colombien. L’un des cercles peut être associé au lieu d’origine, tandis que l’autre représente la destination vers laquelle ces personnes cherchent à se rendre en quête de sécurité et d’une vie meilleure.
Les bateaux triangulaires à l’intérieur des cercles représentent les familles contraintes de quitter leur lieu d’origine en raison du conflit. Les triangles évoquent l’idée de la fragilité et de la vulnérabilité de ces familles lorsqu’elles naviguent vers l’inconnu à la recherche d’un refuge et d’une vie plus sûre.
La zone où les deux cercles se croisent, colorée en rouge, est la « Zone d’incertitude ». Cet espace symbolise l’incertitude et la peur auxquelles font face les personnes déplacées de force. Elles ne savent pas ce qu’elles trouveront de l’autre côté, ce qui crée un sentiment de vulnérabilité et de peur constante pendant leur voyage.

La migration forcée n’est pas volontaire
Acrylique sur toile
60×80 cm
2023
Cette représentation visuelle percutante aborde la difficile réalité de la migration forcée, en particulier le déplacement transfrontalier des Colombiens en
quête de refuge dans les pays voisins. L’œuvre est composée de plusieurs éléments qui transmettent son message de manière puissante.
Au centre de l’image, un carré se détache de sa position d’origine et ne trouve pas de moyen de s’ajuster à nouveau. Ce carré représente la migration forcée, symbolisant comment les personnes sont contraintes de quitter leur domicile en raison de circonstances adverses et ne peuvent pas retourner chez elles.
La partie centrale de l’image représente le voyage dangereux et difficile auquel font face les Colombiens lors de leur migration forcée. Une foule de Colombiens est représentée en train de traverser une rivière ou une frontière naturelle sur des
radeaux improvisés, symbolisés par des rectangles traversant d’une rive à l’autre. Cette scène évoque l’idée d’un voyage risqué et difficile, où les personnes s’exposent à des conditions dangereuses pour rechercher la sécurité et le refuge ailleurs. Sur l’autre rive de la rivière, on distingue un camp de réfugiés. Ce détail représente la destination finale de nombreuses personnes contraintes de quitter leur domicile en raison de la violence ou de la persécution. Le camp de réfugiés est un lieu d’attente et d’espoir, mais aussi de limitations et de difficultés.
SUR LE PROJET
Le diptyque « Géométrie de déplacement » a été présenté lors du Festival « Colombie migrante », un événement visant à mettre en lumière les enjeux du conflit migratoire en Colombie. Exposée dans le cadre d’une exposition collective au cinéma « L’univers » à Lille, cette œuvre a trouvé sa place parmi d’autres créations artistiques traitant du même thème. L’exposition a offert une plateforme pour sensibiliser le public à la réalité du déplacement forcé, tout en introduisant un regard visuel unique et évocateur sur le déracinement, les luttes et l’espoir des migrants colombiens.
Art : Guillermina Scaraffia
Appel à projet : Colombie migrante
Lille, France.
2023.